Saurez-vous trouver le défaut de ce tableau ?

Histoire de l'art

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Qui est le peintre ?

Norman Rockwell est l’auteur de ce tableau intitulé  Les cours de la bourse, peint en 1929 pour illustrer la couverture du journal The Saturday Evening Post.

Personne, même un artiste aussi talentueux que lui n’est à l’abri d’une erreur. A sa décharge, c’est un tableau du début de sa longue et prolifique carrière.

Ravie de vous présenter cet artiste que j’apprécie énormément.

 

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stephanie lécuyer artiste peintre

Bienvenue dans ce blog où je raconte un peu de ma vie d’artiste peintre.

J’y partage également des techniques de dessin ou de peinture et bien sûr, toutes les astuces acquises au fil des années.

Norman Rockwell 

Vous avez sûrement déja vu des oeuvres de cet artiste, qui a été l’illustrateur attitré de nombreux  journeaux et magazines américains des années 30 jusque dans les années 70.

Il a par exemple illustré plus de 300 couvertures du Saturday Evening Post pour qui il a travaillé plus de 45 ans.

Il traitait ces illustrations comme des tableaux et peignait à l’huile en puisant des dizaines de détails dans son infatigable mémoire et son don d’observation. Sa recherche de réalisme le portait à travailler selon un processus minutieux au cours duquel il faisait poser ses proches et ses amis dans son atelier. En effet, il a toujours dit qu’il ne savait pas peindre d’imagination.

 

« J’ai peint la vie comme j’aurais aimé qu’elle soit » a-t-il dit. Quelle jolie déclaration qui correspond bien à cet artiste qui a en effet dépeint des moments souvent nostalgiques.

Les sujets qu’ils choisit de mettre en scène sont méticuleusement décrits et les situations réalistes. Les détails nombreux attirent l’oeil et on en découvre de nouveaux à chaque fois qu’on regarde le tableau.

De son enfance, il tire des détails de la vie quotidienne d’une petite ville, les parties de pêche, la visite chez le médecin ou le départ en voyage à l’arrêt de bus ou encore la timidité d’un petit garçon qu’il était lui-même.

 

Mais il n’est pas seulement le peintre de l’Amérique heureuse, témoin d’un temps disparu.

Ses illustrations devant coller à l’actualité, il est un parfait chroniqueur de l’histoire de l’Amérique. C’est ainsi qu’il peint par exemple Rosie la riveteuse en 1943, la célèbre jeune femme rousse qui pose vêtue d’un bleu de travail, un sandwich à la main avant de reprendre son travail à l’usine. Il se raconte que pour peindre cette jeune femme qui incarne la détermination des femmes américaines pendant la 2ème guerre mondiale, Norman Rockwell s’est inspiré d’une peinture de Michel-Ange dans la Chapelle Sixtine.

Pendant la 2ème guerre mondiale il tient  à aborder des sujets qui touchent au plus près à l’expérience humaine.

Norman Rockwell se lance dans la réalisation d’une série de 4 tableaux, Les quatre Libertés dont celui-ci, la Liberté d’expression. Un homme est debout au milieu d’une assemblée qui l’écoute assise. Chacun se tourne vers lui. Voyez comme la composition choisie fait entrer le spectateur dans le tableau, comme s’il était assis devant l’orateur debout, comme s’il était lui-même à l’intérieur de la scène.

 

L’après-guerre 

Après les années 50 jusqu’aux années 70 – il est mort en 1978-  Norman Rockwell aborde de plus en plus de thèmes contemporains et nettement moins optimistes que ceux  parfois fleur bleue de ses débuts.

Il tombe malade de dépression. C’est une fragilité qu’il a depuis longtemps même s’il travaille toujours intensément (c’est un bourreau de travail exigeant avec lui-même depuis l’école). Quittant l’Evening Standard Post, il travaille alors pour le magazine Look qui lui demande des sujets plus modernes.

 

C’est pour lui l’occasion de revenir sur le devant de la scène culturelle et de prendre une petite revanche sur le fait qu’il n’était alors pas reconnu comme un « vrai » peintre, son domaine étant l’illustration.

Il peint le célèbre tableau Le Problème que nous partageons tous, où on voit une courageuse petite fille noire  se rendant à l’école sous escorte policière (1964).

Dans Le Droit de Savoir (1968), il se représente au  milieu d’une foule de personnes au regard interrogateur et probablement accusateur.

Ou encore Frères de Sang, une toile commandée par le Congrès de l’égalité raciale, dans laquelle deux soldats, un  blanc et un noir, sont étendus au sol, tués, tandis que leurs sangs se mêlent.

 

 

 

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Et l’énigme, alors ?

A propos du tableau qui est affiché en haut de l’article, Les Cours de la Bourse, celui qui a un défaut ?

Avez-vous trouvé ce qui cloche et qui a échappé à  la précision légendaire de Norman Rockwell ?

Regardez  le garçon d’épicerie au pull rouge qui se trouve sur la gauche. Regardez bien ses jambes…

Vous avez trouvé. L’artiste lui a peint 3 jambes ! Il appuie sa main droite sur son genoux plié tandis que ses jambes sont visiblement droites.

Le plus étonnant est que personne n’a dû s’en rendre compte avant que le journal soit publié, sinon Norman Rockwell l’aurait probablement retouché.

 

J’espère que cet article  vous a donné envie d’en savoir plus sur Norman Rockwell.

Vous pourrez visiter le site Norman Rockwell Museum pour découvrir plus d’oeuvres.

 

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